Des news et articles en lien avec la B.A.R. ou la bière en général
Bienvenu.e sur notre blog ! Ici, tu pourras trouver tous nos articles, en lien avec la bière et notre brasserie ! Bonne lecture :)
Par Raivo (2025).
La bière, l’un des breuvages alcoolisés les plus anciens connus aujourd’hui, est aussi la 5ème boisson la plus consommée dans le monde, derrière le thé, les boissons gazeuses, le lait et le café1. En 2020, la production mondiale annuelle de bière s’élevait à plus de 177 milliards de litres2, et son marché est toujours en pleine expansion (d’environ 1,3 % chaque année3) 🍻.
Cependant, sa production n’est pas sans conséquence pour la planète : la production d’un seul litre de bière émet à elle seule 1,35 kg de CO2 équivalent4, ce qui en fait l’une des boissons avec l’empreinte carbone la plus élevée. Les raisons ? Une production gourmande en eau et une consommation très énergivore lors du processus de fabrication (brassage, réfrigération et embouteillage notamment)5,6,7.
L’un des aspects les plus polluants de la bière est d’ailleurs son packaging…
Résumé
Le saviez-vous ? L’emballage d’une bière, c’est près de 50 % son empreinte carbone4, un chiffre qui nous invite à nous demander quels sont les impacts écologiques de chaque type de contenant…
La bouteille en verre à usage unique présente le packaging le moins bon en termes d’empreinte carbone : sa production est énergivore, nécessitant d’utiliser des énergies fossiles pour la fabriquer, et générant d’importantes quantités de déchets, dont du CO2, un gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique. Son recyclage nécessite d’ailleurs de la faire refondre à de très hautes températures, représentant une grande quantité d’énergie, avant de pouvoir la refabriquer. En plus de cela, il faut ajouter l’impact de son transport après fabrication, qui a un coût écologique élevé du fait du poids de ce contenant, d’autant plus qu’elle est généralement expédiée sur de longues distances.
La canette de bière, fabriquée majoritairement en aluminium, est aujourd’hui présente sur ¼ du marché français. Plus écologique que la canette en bouteille en verre à usage unique, sa production requiert de l’électricité et une quantité d’énergie nettement inférieure à celle nécessaire pour produire du verre. En plus d’être 100 % recyclable, son poids plus léger lui permet de limiter les émissions de CO2 et de carburant lors de sa fabrication et de son transport. Cependant, il est nécessaire de la recycler avant de la réutiliser, et l’énergie requise pour la production d’aluminium primaire reste relativement élevée…
Alors, comment consommer de manière éco-responsable ?
Consommer durablement, c’est consommer en limitant notre empreinte carbone, afin de favoriser un modèle d’économie plus circulaire.
La bière en bouteille consignée et réutilisée représente l’une des alternatives les plus écologiques. Réutiliser une bouteille en verre signifie que l’on peut réduire considérablement l’énergie nécessaire à la production d’une bière, et donc l’émission de gaz à effet de serre, puisqu’il n’y a pas de besoin de reproduire son contenant. Cela entraine aussi une économie d’eau, une réduction du coût du transport et une limitation de la production de déchets, tout en créant un cycle durable et responsable : c’est donc plus de 80 % d’émissions de CO2 qui peuvent être réduites par rapport à une gestion de recyclage classique20 !
Une autre alternative possible est la bière en pression, provenant de fûts rechargeables. Ces fûts, après nettoyage et stérilisation, peuvent être remplis à nouveau, les rendant économiques et écologiques sur le long terme. Avec une durée de vie entre 15 et 20 ans, ils sont généralement fabriqués avec des matériaux durables et recyclables, et permettent de minimiser les déchets générés par les emballages à usage unique. Les fûts de bière réutilisables sont donc eux aussi d’excellentes solutions durables et réemployables !
Un petit résumé de l’impact écologique des différents formats d’emballage est présenté ci-dessous :
Ici, à la Brasserie des Regards, nous favorisons la consigne et le lavage sur place des bouteilles en verre, à la main, afin d’inscrire la production locale de nos bières dans une démarche d’économie circulaire éco-responsable. En valorisant le réemploi et en utilisant de l’électricité verte locale, nous cherchons à diminuer efficacement l’empreinte carbone de notre production, en essayant de limiter au maximum la production de déchets et l'utilisation d'importantes quantités d'énergie pour les matières nécessaires à produire une bière. Alors n’hésitez pas à nous ramener vos bouteilles vides afin qu’on puisse les réutiliser ! ♻️
Consommer responsable, c’est favoriser le circuit court et le réemploi, afin de s’adapter et de faire face à la crise environnementale actuelle, tout en réduisant les déchets et en économisant les ressources naturelles. Pour plus de précision sur l’impact écologique du conditionnement de la bière, n’hésitez pas à poursuivre votre lecture !
Quel est le véritable impact écologique de la fabrication d’une bière ?
La fabrication d’une bière débute par l’étape de production des matières premières (culture et maturation de l’orge pour produire du malt), puis par le brassage* (production) et son conditionnement, avant qu’elle ne soit transportée et distribuée ultérieurement pour la consommation.
* : Le brassage ici englobe les étapes d’empâtage, de clarification (recirculation et rinçage), d’ébullition, de refroidissement, de fermentation et de mise en garde
Afin de mesurer l’empreinte environnementale et d’évaluer la performance environnementale de la production d’une bière sur les étapes de son cycle de vie, de nombreuses études sur l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) de celle-ci ont été menées. Ces dernières évaluent l’étape d’emballage comme étant l’une des étapes du cycle de vie contribuant le plus aux incidences sur l’environnement, accompagnée de la production des matières premières, du transport et de la gestion des déchets6,8. L’étude d’ACV menée par D’Ascenzo et al. (2024) a par exemple démontré que, sur l’ensemble du cycle de production, le packaging contribue environ 85 % de l’impact total de sa production3. La société Recyc-Québec a également montré que pour les contenants à usage unique, l’étape de production de l’emballage est l’étape largement dominante du point de vue des impacts environnementaux, avec un impact supérieur à plus de 70 % pour la catégorie du changement climatique12.
Pour donner un ordre d’idée, l’emballage de la bière représente près de la moitié de son empreinte carbone, en moyenne à hauteur de 46 % selon l’ADEME4, chiffre variant selon le type de matériau utilisé (aluminium, verre ou PET*)10.
* : PET (Polyéthylène Téréphtalate) : Matière plastique principalement utilisée pour la fabrication de bouteilles, de flacons, de pots, etc.
Un détail de l’empreinte carbone de la fabrication d’un litre de bière est donné ci-contre (données de l'ADEME4) :
Quel(s) format(s) d’emballage privilégier pour réduire l'impact écologique de notre consommation de bière ?
Le format de l’emballage influence fortement l’impact écologique de la totalité du processus de fabrication de la bière3. Il est également important de noter qu’en France, les boissons, dont la bière, constituent la majeure partie des emballages9...
Focalisons-nous donc sur les impacts écologiques de chacun des types de packaging d’une bière.
LA BOUTEILLE EN VERRE A USAGE UNIQUE
La bouteille en verre est la méthode de conditionnement la plus explorée. Garantissant la fraîcheur et la qualité du produit, elle offre une excellente résistance et un taux de recyclage élevé (à près de 96 % sur le territoire français).
Cependant, c'est l'emballage qui présente le bilan environnemental le moins bon : son processus de fabrication est extrêmement énergivore, nécessitant de faire monter la température de fusion des fours verriers entre 1 500 °C et 1 600 °C afin de faire fondre le mélange de matières premières (sable, carbonates de soude et de calcaire et additifs) et de calcin*. Ces températures ne peuvent être atteindre qu’avec une source d’énergie provenant de combustibles fossiles (pétrole ou gaz). Cette production génère également de grandes quantités de CO2, en plus des nombreux autres déchets produits (eaux souillées, résidus, fumées, etc.)7.
De plus, du fait du poids élevé des matières premières pour fabriquer le verre (sable, carbonate de soude et calcaire) et du poids élevé final des bouteilles en verre, le transport de ce produit a un coût écologique important.
*: Calcin : débris de verre provenant des déchets de fabrication ou de collecte sélective
La bouteille de verre à usage unique a donc la plus grande empreinte carbone par rapport aux autres formats d’emballage7,11, avec l’étape de fabrication de celle-ci qui est largement dominante du point de vue des impacts environnementaux12. A titre d’illustration, l’utilisation d’une bouteille en verre à usage unique c’est près de 0,45 kg CO2 équivalent émis13 par litre de produit.
Quid du recyclage de la bouteille en verre ?
La bouteille en verre recyclée présente, sans surprise, un meilleur bilan environnemental que la bouteille en verre à usage unique. Une fois retournée aux verreries via le circuit du recyclage du verre, celle-ci y est transformée en calcin. Réutiliser le calcin permet d’éviter l’extraction de ressources non renouvelables nécessaires à la fabrication du verre : 1 tonne de calcin recyclé équivaut en effet à une économie de 1,2 tonne de matières premières14. Cela permet également de réaliser des économies d'énergie, car le calcin fond à des températures inférieures à celles de la silice, et permet de réduire l'ajout de fondants.
Néanmoins, bien que le verre soit recyclable à l’infini, son coût de recyclage reste important, à cause de l’énergie nécessaire à le faire fondre pour être recyclé et refabriqué sous forme de bouteille. A noter que même si on recycle le verre et qu'on utilise du calcin, il faut généralement compter l'ajout de près de 20 % de matières premières pour refabriquer une bouteille...
LA CANETTE EN ALUMINIUM
Qu’en est-il de la canette de bière ? En étant totalement hermétique et opaque, la canette présente de nombreux avantages, tant au niveau conservation, logistique ou environnemental. Elle est aujourd’hui présente sur le ¼ du marché français, et est très appréciée par la nouvelle génération de brasseurs. Elle offre en effet une bonne protection contre la lumière et l’air, responsables de l’oxydation de la bière et de l’altération de son goût, une meilleure conservation des arômes, tout en évitant des fuites éventuelles de gaz.
En plus de ces avantages, le bilan environnemental d’une canette en aluminium est meilleur que celui de la bouteille en verre à usage unique. Son poids plus léger (environ 10 à 1 000 fois moins lourd que la bouteille en verre) permet de réduire le coût écologique du transport du produit fini, d’autant plus qu’elles peuvent s’empiler et donc optimiser le transport. Il a d’ailleurs été calculé qu’il est possible d’économiser la moitié des transports pour la même quantité de bière, par rapport aux bouteilles en verre15. La production d’une canette en aluminium requiert en effet moins d’énergie qu’une bouteille en verre : sa température de fusion doit atteindre 700 °C pour être retravailler, en utilisant l’électrolyse (avec de l’électricité). La canette en aluminium est également une très bonne élève en termes de recyclage : l’aluminium peut être recyclé à 100 % et réutilisé dans divers domaines. Son cycle de recyclage est aussi plus court que celui de la bouteille en verre : depuis sa mise à la poubelle jusqu’au(x) nouveau(x) produit(s), le recyclage peut durer 60 jours16. A noter que le recyclage de la canette nécessite parfois un travail de tri supplémentaire si certaines canettes sont composées d’un mélange d’aluminium et d’acier, et si l’intérieur de la canette dispose d’une fine pellicule de plastique17. Cela implique qu'en pratique, la canette en aluminium n'est pas entièrement recyclée sous forme de canette : elle est le plus souvent fondue sous forme de boîte de conserve, de bombes aérosols, d'ustensiles de cuisine ou de pièces pour l'industrie automobile25 .
La canette en aluminium apparaît ainsi comme une meilleure option durable par rapport à la bouteille en verre à usage unique. Cependant, bien qu’elle soit moins polluante que la bouteille en verre à usage unique, la production d’aluminium nécessite l’extraction de bauxite*, causant d’importants dégâts environnementaux. En effet, extraire et attaquer la bauxite produisent un résidu épaissi riche en oxydes de fer, les boues rouges, qui polluent les nappes phréatiques et les sols, contaminent les écosystèmes marins, et présentent un risque pour la santé humaine. De plus, les procédés chimiques pour fabriquer de l'aluminium (procédé de Bayer pour extraire l'alumine et le procédé de Hall-Héroult pour obtenir de l'aluminium primaire) sont énergivores et requièrent de grandes quantités de matières premières : il a été estimé que la production d'une tonne d'aluminium nécessite l'extraction de 4 tonnes de bauxite (pour obtenir 2 tonnes d'alumine), produisant près de 3 tonnes de boues rouges 25 !
*: Bauxite : roches formées par altération des surfaces continentales en milieu tropical. Elles sont composées au maximum de 75 % d'alumine, L'extraction mondiale de bauxite s'élève à plus de 350 millions de tonnes par an.
L’énergie requise pour la production d’aluminium primaire est relativement élevée : pour 300 g d’aluminium, il faut compter 2 fois plus d’énergie pour fabriquer une canette en aluminium que pour une bouteille en verre de taille équivalente18.
LA BOUTEILLE EN VERRE CONSIGNÉE
Le modèle du système de la consigne s’appuie sur le retour aux producteur.rices des bouteilles en verre pour lavage et stérilisation, avant réutilisation et redistribution. Cette pratique perdure dans le secteur des cafés, hôtels et restaurants, où les emballages consignés sont les plus nombreux (30 à 40 % des bouteilles utilisées sont encore consignées pour être lavées et remplies à nouveau). Ce système est d'ailleurs toujours en vigueur en Alsace, région avec une forte tradition de réutilisation des emballages : plus de 25 millions de bouteilles sont encore réemployées chaque année et 30 % des magasins y sont équipés de machines de déconsignation. Néanmoins, cette pratique s'est peu à peu oubliée... Aux origines de l’abandon de la consigne, il y a l’avènement de l’emballage jetable dans les années 60, permettant aux fabricants de s’éloigner progressivement des lieux de production de vente, de multiplier les transports et d’accélérer les cadences de fabrication, tout en se délestant d’une partie de leur responsabilité sur les collectivités, à qui revenait le soin de gérer le problème de la collecte et du traitement de ce nouveau déchet d’emballage. Le secteur de la grande distribution se montre généralement réticent à l’utilisation d’emballages consignés, sous prétexte du coût supplémentaire induit (main d’œuvre, machines, espaces de stockage, etc.) et s’allient régulièrement aux opposants de la consigne pour entretenir le doute sur l’impact environnemental ou économique du réemploi 19, 22, 23, 24.
Environnementalement parlant, la réutilisation des bouteilles en verre permet d’améliorer significativement leur bilan par rapport à tous les autres types de contenants à usage unique, notamment en termes d’émissions de gaz à effet de serre et d’utilisation d’énergie primaire 12,19. Le seul lavage d’une bouteille consomme 15 fois moins d’énergie que la fabrication du verre, et sur l’ensemble du cycle de vie, la bouteille en verre consignée peut émettre jusqu’à 90 % de moins de gaz à effet de serre qu’une bouteille en verre à usage unique refondue20 ! C’est donc un modèle de consommation plus écologique : en réutilisant jusqu’à 20 fois une même bouteille, on peut réduire près de 80 % les émissions de gaz à effet de serre, et économiser environ 30 % d’eau pour la fabrication d’une bouteille19 ! A titre de comparaison, l’étude menée par Carbon Trust (2021)12 a calculé que pour une boisson de 33 cL, une bouteille en verre à usage unique émet près de 120 g de CO2 équivalent, contre 60 g pour une canette en aluminium et seulement 40 g de CO2 équivalent pour une bouteille en verre réutilisée. Le bilan carbone d’une bouteille réutilisée est donc inférieur à celui de la canette, puisqu’il n’est pas nécessaire de la recycler puis de la reproduire à chaque utilisation. Les contenants réutilisés 10 à 25 fois auront donc une empreinte moindre que ceux que l’on recycle21, avec un coût de réutilisation moins élevé que le coût de recyclage.
Il ne faut néanmoins pas oublier le paramètre du transport de ces bouteilles depuis les points de collecte jusqu’aux centres de lavage, souvent industriels, puis jusqu’aux points de vente, qui émettent également du CO2. Favoriser le circuit local (avec une distance de distribution inférieure à 250 km en moyenne19,20) est donc essentiel. Le bilan carbone des bouteilles consignées et réemployées peut néanmoins être amélioré si elles sont lavées directement chez le producteur, plutôt que chez le fournisseur. De cette façon, cela permet d’éviter le lavage industriel des bouteilles en grandes quantités, ainsi que de limiter le coût du transport entre les points de collecte, les centres de lavage et les circuits de redistribution.
LE FÛT EN ACIER RÉUTILISABLE
Les fûts de bière réutilisables, fabriqués généralement en acier inoxydable, en matériaux composites durables ou en plastique recyclable, présentent le plus faible impact environnemental par rapport aux autres types de contenants précédemment cités7. Ils sont destinés au transport, au stockage et à la consommation de bière en pression 🍻
Niveau fabrication, leur production nécessite l’extraction de fer comme matière première et l’utilisation d'hauts fourneaux et de fours électriques énergivores à hautes températures (1 500 °C), ce qui génère de nombreuses pollutions (gaz à effet de serre, particules en suspension et composés organiques volatils) et des déchets (comme les scories, sous-produits de la production d’acier). Cependant, le fait qu'ils soient produits en acier inoxydable permet de favoriser leur résistance et leur longévité.
Ils restent néanmoins beaucoup plus économiques et écologiques sur le long terme que les autres types de contenants, puisqu’ils peuvent être nettoyés, stérilisés et remplis à nouveau : cela réduit ainsi significativement l'impact de la phase production du fait du grand nombre de réutilisation. De plus, leur durabilité (entre 15 à 20 ans) permet de réduire leurs coûts à long terme, tout en réduisant la production de déchets (générés majoritairement par les emballages à usage unique) et l’utilisation de fûts en plastique jetables (notamment les fûts en PET à usage unique). Autres avantages : leur format et leur poids plus léger permettent également de simplifier les processus de distribution et de stockage, en plus d’économiser les ressources pour la production de nouveaux fûts. A la fin de leur vie utile, il est également possible de recycler les matériaux utilisés pour ces fûts, contribuant à réduire leur empreinte carbone.
Alors finalement, consommer de la bière pression au bar fera de toi un.e consommateur.rice plus écolo 😁 !
Quelles peuvent être les alternatives durables en tant que consommateur.rice ?
L’empreinte carbone de la bière est assez élevée, mais en consommant durablement, il est possible de réduire son impact.
Privilégier les pratiques circulaires, en utilisant des bouteilles consignées et à usages multiples, en consommant des bières en pression en fûts rechargeables, ou en choisissant des bières produites localement, est fondamental afin de minimiser notre empreinte écologique. Cela permet non seulement de réduire le coût énergétique et en eau de la production (de la bière ou de l’emballage), mais également le coût écologique du transport de la bière, dans une optique de préservation de notre environnement !
Repenser notre mode de consommation, c’est donc choisir des modèles de consommation économiquement durables au regard de l’urgence climatique ! 🌱
A la Brasserie des Regards, nous cherchons à réduire le plus possible notre empreinte carbone avec la consigne de bouteilles en verre ! En nettoyant et stérilisant ces contenants sur place, nous utilisant uniquement ces derniers pour nos bières. De plus, nous limitons au maximum l'impact du paramètre de transport, car tous nos produits sont livrés en vélo électrique, dans un rayon de 15 kilomètres autour de notre local. Alors n'hésitez pas à nous ramener vos bouteilles en verre (opaques de préférence) pour qu'elles puissent être réutilisées et reconditionnées ici ♻️ !
Comme quoi, consommer durablement, c'est possible 😉 !
Bibliographie
1Olajire, 2020. The brewing industry and environmental challenges. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0959652612001369
2 Globometer, n.d. Litres de bières consommés dans le monde. https://globometer.com/boissons-biere-monde.php#:~:text=La%20consommation%20de%20bi%C3%A8re%20dans,de%205600%20litres%20chaque%20seconde
3 D’Ascenzo et al., 2024. Application of Life Cycle Assessment in Beer Production: systematic review. https://www.mdpi.com/2306-5710/10/3/86
4 ADEME, n.d. Détail de l’impact carbone de la bière. https://impactco2.fr/outils/boisson/biere
5 David Suzuki Foundation, n.d. Organic, local and carbon-neutral beer explained. https://davidsuzuki.org/living-green/organic-local-and-carbon-neutral-beer-explained/
6 Heller, 2017. Food Product environmental footprint literature summary: beer. https://www.oregon.gov/deq/FilterDocs/PEF-Beer-FullReport.pdf
7 Cimini & Moresi, 2015. Carbon footprint of a pale lager packed in different formats: assessment and sensitivity analysis based on transparent data. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0959652615007933
8 Amienyo & Azapagic, 2016. Life cycle environmental impacts and costs of beer production and consumption in the UK. https://link.springer.com/article/10.1007/s11367-016-1028-6
9 Adelphe, n.d.. Le verre filière pionnière du recyclage. Le verre filière pionnière du recyclage | Adelphe
10 Beverage Industry Environmental Roundtable, n.d. « Beverage container recycling ». https://www.bieroundtable.com/work/beverage-container-recycling/
11 Carbon Trust, 2021. Carbon footprint of soft drinks packaging. https://ctprodstorageaccountp.blob.core.windows.net/prod-drupal-files/documents/resource/public/Carbon_footprint_of_soft_drinks_packaging_report.pdf
12 Recyc-Québec, 2015. Analyse environnementale du cycle de vie de contenants de bière au Québec. https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/acv-contenants-biere-resume-2015.pdf
13 Thielmann, n.d. L’impact environnemental des formats d’emballage en prenant l’exemple de la bière. https://www.thielmann.com/fr/knowledge-base/the-environmental-impact-of-packaging-formats
14 Bouteilles, Bocaux & Co, 2019. Le verre : un exemple concret de production durable. https://www.boboco.fr/blog/article/le-verre-un-exemple-concret-de-production-durable.html
15 Uszit Bier, n.d. Canette ou bouteille ? Quel emballage est le plus durable ? https://uszit-bier.ch/fr/canette-ou-bouteille-quel-emballage-est-le-plus-durable/
16 Lambert, 2024. La bière en canette, plus qu’une simple alternative à la bouteille dans les brasseries belges. https://www.rtbf.be/article/la-biere-en-canette-plus-qu-une-simple-alternative-a-la-bouteille-dans-les-brasseries-belges-10913191
17 Saint-Léger, 2024. Quel est l’impact environnemental de la bière ? https://www.linfodurable.fr/environnement/quel-est-limpact-environnemental-de-la-biere-47220
18 Koerner, 2009. La bière la plus écolo se boit-elle en canette, en bouteille ou à la pression ? https://www.slate.fr/story/2383/biere-ecolo-canette-bouteille-pression
19 Deroche Consultants, 2009. Bilan environnemental de la bouteille en verre consigné « 75 cL Alsace » commercialisée dans l’Est de la France par comparaison avec une bouteille en verre à usage unique. https://www.brasserie-meteor.fr/wp-content/uploads/2024/12/Etude_Deroche.pdf
20 Arkema, 2021. Recyclée ou consignée, la bouteille en verre a de l’avenir. https://www.arkema.com/global/fr/resources/post/recycled-and-returnable-a-futur-for-glass-bottles/#:~:text=Et%20une%20analyse%20r%C3%A9cente%20de,%C3%A0%20effet%20de%20serre%20(GES)
21 Côté-Leduc, 2023. Equiterre s’inquiète de la disparition des bouteilles de bière. https://www.equiterre.org/fr/articles/disparition_bouteille_biere
22 ZeroWaste France, n.d. Consigne pour réemploi : pour qu’elle revienne (enfin) ! https://www.zerowastefrance.org/projet/consigne-reemploi/
23 Le Fourgon, n.d.. La consigne en verre : une solution écologique ! https://www.lefourgon.com/page/la-consigne-ses-benefices#:~:text=Vous%20l'aurez%20s%C3%BBrement%20compris,rapport%20%C3%A0%20une%20bouteille%20recycl%C3%A9e
24 Debrabandere, 2017. Pourquoi la consigne sur les bouteilles peine-t-elle à revenir en France ? https://www.zerowastefrance.org/retour-consigne-peine-revenir-france/
25 Cavé, De Pin, Tastevin, 2024. La civilisation du déchet.
Par Raivo (2025).
La Brasserie Associative des Regards s’appuie sur un modèle de gouvernance participative et démocratique, avec pour objet de « Créer du lien entre les citoyen.nes et les aliments qu’ils.elles consomment en produisant une bière conviviale, écologique et participative ».
Le modèle agro-industriel actuel, ancré dans un système économique néo-libéral, ne bénéficie qu’à quelques exploitant.es et réduit la liberté du producteur qui devient travailleur d’un régime capitaliste. Dans une société où l’industrie agroalimentaire répond à un objectif productiviste et dépossède l’agriculture d’un certain nombre d’activités, il est indispensable de trouver un modèle économique viable et duplicable, donnant la possibilité à toutes et tous de choisir un système alimentaire auquel nous voulons participer et agir pour le transformer.
Que voulons-nous dire par gouvernance participative et démocratique ?
Nous cherchons ainsi à rompre avec le modèle capitaliste afin de reprendre le pouvoir sur la production alimentaire, retiré par les géants de l’industrie, en recréant un lien fort entre alimentation et agriculture. En construisant un mode de gouvernance partagée en faveur de la transition agroécologique et alimentaire, nous offrons la possibilité aux citoyen.nes de participer à la production locale de bières et d’avoir une plus grande place à sa participation à la gouvernance de l’association.
Ce mode de gouvernance participative permet d’impliquer toutes les parties prenantes dans les processus de décision liées au fonctionnement de l’association et à ses différents projets, en favorisant la co-construction et le dialogue entre tous les acteur.rices concerné.es. Le pouvoir de décision n’est ainsi pas seulement centralisé entre les mains des détenteurs de capitaux ou des ouvriers exclusivement, mais sert à l’intérêt général.
Quelles sont les valeurs prônées par l’association ?
Notre modèle de fonctionnement démocratique et économique s’appuie sur les principes suivants :
Comment s’organise notre gouvernance participative et démocratique ?
Au sein même de cette gouvernance participative, les membres sont répartis en différents collèges, afin de favoriser l’efficacité et la flexibilité de l’organisation :
Ces instances se basent sur les principes de la co-décision, de l’écoute et du respect des opinions de toutes les parties prenantes. Les rôles des membres sont bien entendus régulièrement ajustés pour tenir compte des évolutions des besoins de l’association. Chacun des collèges possède un droit de vote pondéré en fonction des différentes décisions à prendre, pour éviter tout conflit d’intérêt. Par exemple, le salaire des salariés est voté lors de l’assemblée générale. Le vote est ainsi réparti selon les pondérations suivantes : 40 % pour les salarié.es, 40 % pour les garants des valeurs et 20 % pour les adhérents coopérateurs.
En construisant ce modèle de gouvernance participative et démocratique, nous visons à donner la possibilité à toutes et tous d’orienter l’évolution de leur système alimentaire à travers leurs décisions, et pas uniquement leurs actes d’achat, tout en créant des conditions équitables pour la participation de l’ensemble des acteur.rices impliqué.es. Ce modèle favorise la citoyenneté alimentaire et la création de liens sociaux entre les différents groupes, des producteurs jusqu’aux consommateurs.
Nous espérons ainsi que notre modèle vous fera sens, comme il l’est pour nous, et qu’il en inspirera d’autres.
Pour plus d’informations, vous pouvez retrouver le détail des statuts de la Brasserie Associative des Regards sur notre page internet principale !